Peut on se doucher avec un zona

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  • Publié le 02/11/2011 à 18:02

Possible à tout âge, le zona survient une fois sur deux après 60 ans.

La fin de la varicelle ne signifie pas toujours la fin des hostilités entre le virus (VZV) et son hôte. Chez tous les sujets infectés, le VZV persiste à l'état latent dans l'organisme. «Durant la varicelle, ce virus “cousin” de celui de l'herpès se trouve dans les lésions cutanées au contact des terminaisons nerveuses sensitives. De là, il remonte jusqu'aux ganglions sensoriels où il reste à l'état latent sous forme d'ADN circulaire, explique le Dr Catherine Sadzot, virologue à l'université de Liège. Ces mécanismes de latence sont mal connus. Mais nous avons démontré que la synthèse normale, en trois étapes, des protéines virales, reste alors bloquée à la fin de la première.»

Les mécanismes de réactivation du VZV qui va reprendre son cycle et ressurgir sous forme de zona restent inconnus. «Mais le système immunitaire de l'hôte joue un rôle capital. Cette réactivation est plus fréquente chez les personnes âgées, dont le système immunitaire devient moins efficace, ou chez les sujets immunodéprimés par une infection ou suite à une greffe», précise le chercheur. Parfois, une simple grippe ou un stress suffisent. Possible à tout âge, le zona survient une fois sur deux après 60 ans. Il est trois fois plus fréquent après 74 ans. «Un stimulus inconnu provoque la réactivation virale, et le système immunitaire défaillant autorise le réacheminement du virus jusqu'à la peau du territoire innervé par le nerf concerné.» L'apparition unilatérale de bouquets de vésicules en regard de ce trajet nerveux, typiques du zona, suffit au diagnostic. Après une semaine, les lésions se couvrent de croûtes qui tomberont en trois à quatre semaines. L'éruption est souvent précédée de douleurs en «coups de poignard», brûlures ou décharges.

Traitement par antiviral  

Quelque 270.000 zonas sont diagnostiqués chaque année en France. Le traitement de ce zona «banal» repose sur un antiviral, le valaciclovir. «Ce médicament doit être administré oralement dans les 48 heures après le début des signes, explique le Pr Christian Chidiac, infectiologue (CHU Lyon), pour qui «il faut prendre en charge au plus vite les malades et recourir plus systématiquement aux antiviraux ».

D'autant que le zona s'accompagne de douleurs parfois sévères qui retentissent beaucoup sur la qualité de vie et peuvent devenir chroniques. «L'étude française Arizona sur 1300 patients suivis pour zona en médecine générale a montré que 12 % (15 % après 70 ans) souffrent de douleurs post-zostériennes qui persistent plus de trois mois. L'âge, l'intensité et la sévérité de la douleur initiale, ses caractéristiques sont des facteurs de risques de ces douleurs, explique le Dr Didier Bouhassira, neurologue (Inserm U792). Ces douleurs neuropathiques dues aux lésions nerveuses causées par le virus ont des caractéristiques propres (sensation de brûlure, douleur au simple contact…). Elles ne répondent pas aux antalgiques habituels et sont traitées par certains antidépresseurs, qui ont aussi une action spécifique sur la douleur, et par des anti-épileptiques qui réduisent l'excitabilité des neurones.» La possibilité de repérer très tôt les douleurs neuropathiques devrait conduire à instaurer d'emblée un traitement par antidépresseurs et anti-épileptiques chez ces patients. Des patchs d'anesthésiques ou de capsaïcine et l'électrostimulation peuvent aussi aider à les soulager.

Ces traitements ne sont efficaces que sur 50 % des patients dont ils réduisent la douleur de 30 à 50 % seulement. Un vaccin préventif contre le zona, qui existe depuis trois ans aux États-Unis, et a une AMM européenne, pourrait avoir un intérêt chez les sujets âgés. Mais il n'est pas recommandé en France, faute de données d'efficacité et de tolérance suffisantes.

EN SAVOIR PLUS :

» Varcielle : symptômes, traitements

» Zona : symptômes, traitements

Peut on se doucher avec un zona

Zona

Le zona est une maladie infectieuse due au même virus que la varicelle : le virus varicelle-zona ou Varicella-Zoster Virus (VZV).

Si vous êtes parmi les nombreuses personnes à avoir souffert de cette maladie, vous connaissez trop bien la douleur, l'inconfort et la détresse qu'elle peut causer.

Le zona est le nom usuel de l'herpès zoster, qui est causé par le même virus que la varicelle (1). Quiconque a eu la varicelle (habituellement en tant qu’enfant) est à risque de développer le zona parce que le virus peut rester « dormant » dans le corps pendant des décennies avant de redevenir actif et de causer beaucoup de douleurs– généralement sous la forme de l'éruption, d’un côté du corps ou du visage, de vésicules qui démangent souvent atrocement (1). L’infection se guérit habituellement en deux à quatre semaines (2), mais la douleur peut persister beaucoup plus longtemps et dans de rares cas peut causer des dommages graves et permanents dont la cécité (3).

Les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement vulnérables et le risque de contracter le zona augmente avec l’âge (4). Contrairement à la varicelle, le zona peut frapper plus d'une fois, et comme le fait remarquer Dr Mark Loeb - professeur au Département de pathologie et médecine moléculaire à l’Université McMaster -, une autre complication peut être encore plus inquiétante. « L’algie post-zostérienne » peut affecter jusqu'à une personne sur trois atteintes du zona et se produit habituellement jusqu'à un mois après l’apparition de l'éruption. Comme le décrit le Dr Loeb, il peut s’agir « d'une douleur de modérée à vraiment atroce après la disparition de l’éruption et peut persister pendant des semaines, des mois, même plusieurs années. Cette douleur peut perturber le sommeil, le travail ou les activités de la vie quotidienne.

Que pouvez-vous faire pour vous protéger ? Pour l’instant, il n’y a aucun moyen d’empêcher complètement le virus d’attaquer, mais il existe un vaccin à dose unique qui permet de réduire considérablement le risque. Treize études ont été incluses dans une revue systématique évaluant l’efficacité du vaccin. Les participants – tous des adultes en bonne santé de plus de 60 ans – ont reçu le vaccin, ou un placebo et ont été suivis pour voir s’ils ont développé le zona ainsi que des dommages aux nerfs à plus long terme (5).


Ce que nous dit la recherche

Les données probantes démontrent que de ceux qui reçoivent le vaccin étaient 51 % moins susceptibles d’avoir le zona et 67 % moins susceptibles de souffrir d'algies postzostériennes que ceux qui ne l’ont pas reçu. Comme c’est un vaccin « vivant », les effets secondaires peuvent inclure des rougeurs et des démangeaisons habituellement au site d'injection, mais la plupart des gens tolèrent bien le vaccin avec des effets secondaires minimaux (5).

Donc vous devriez recevoir l'injection ? « L'essentiel est que vous pouvez souffrir d'une douleur atroce qui peut persister pendant une longue période, et il existe un moyen de se prémunir », affirme Dr Loeb. « Le vaccin contre le zona a a fait ses preuves, il est sans risque, efficace et bien toléré. Je le recommande aux personnes âgées de plus de 60 ans.

Les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là ! La revue systématique mentionnée ci-dessus comprend également des essais portant sur un vaccin plus récent qui donne des résultats préliminaires prometteurs - la possibilité de réduire de plus de 90 % le risque de zona (5). Ce vaccin à deux doses est maintenant disponible au Canada (6), et une étude systématique publiée récemment (7) suggère qu'il pourrait être supérieur au vaccin original à dose unique contre le zona. Cependant, une plus grande efficacité peut s'accompagner d'un risque accru d'effets secondaires - comme de l'enflure - à l'endroit où le vaccin est injecté. Étant donné que ce vaccin est plus récent, d'autres recherches sont nécessaires pour avoir une meilleure idée de la façon dont il se compare au vaccin original contre le zona en termes d'innocuité, d'impact sur les autres résultats cliniques liés au zona, le rapport coût-efficacité, et plus (7).

Discutez avec votre prestataire de soins de santé de vos options de vaccination contre le zona.


Ce que nous dit une patiente

Jean, une retraitée d’Hamilton en Ontario, qui a eu le zona deux fois, recommande elle aussi le vaccin (à l'époque, seul le vaccin à dose unique était disponible). Bien qu’elle ait remarqué les symptômes assez tôt pour obtenir des médicaments et éviter ainsi le pire de l’éruption et de la douleur, elle s’étonne de la vitesse d’apparition et de propagation des symptômes

Le premier cas a eu lieu il y a environ quatre ans. « Je prenais ma douche et j’ai remarqué une marque rouge de 10 cm en forme de croissant le long de mon dos – comme si cette région avait été ébouillantée. » Cette expérience l’a incité à prendre des mesures immédiates quand elle a vu une autre marque commencer à se former. Peu après cet épisode, elle a décidé de recevoir le vaccin, mais elle admet que sans un régime d’assurance-médicaments, certains pourraient hésiter en raison du coût Heureusement, le vaccin est maintenant gratuit pour les adultes admissibles âgés de 65 à 70 en Ontario.

Dans l’ensemble, elle croit qu’elle a fait la bonne chose, surtout après avoir entendu parler des cas graves où des gens développent le zona dans l'œil ou sur la langue.. « Si cela réduit le risque que j'aie des problèmes à l’avenir, alors ça vaut la peine. Je savais que le vaccin n’était pas une garantie de ne plus jamais avoir le zona mais, dans mon cas, c’était sensé de le recevoir ! »

Comment se laver avec le zona ?

Zona : soulagez vos symptômes.
prenez des douches ou des bains quotidiens à l'eau tiède et au savon surgras ;.
appliquez des compresses d'eau fraîche ou des pansements simples sur les lésions du zona ;.

Comment soigner le zona rapidement ?

Le médecin prescrit rapidement un traitement antiviral : Soit du Valaciclovir (Zelitrex®), 2 comprimés, 3 fois par jour pendant 7 jours. Pour être efficace, le traitement doit être commencé rapidement, dans les trois jours suivant l'apparition des boutons.

Comment de temps dure le zona ?

L'éruption du zona dure moins de 2 semaines, mais la douleur résiduelle peut être plus longue. La transmission se fait par contact avec le liquide à l'intérieur des vésicules et les sécrétions respiratoires : ― Par voie aérienne.

Quels sont les effets secondaires d'un zona ?

Quelles sont les complications du zona ? Les complications les plus fréquentes du zona sont les douleurs chroniques (qui persistent plus d'un mois après la guérison des vésicules). On parle alors de « douleurs post-zostériennes » ou de « douleurs résiduelles ». Ces douleurs peuvent être intenses et invalidantes.