Technologie environnementale exemple

Publié le 15 février 2022 à 10h25, mis à jour le 15 février 2022 à 13h00

Partenaire du Prix Jeunes pour l’Environnement avec EpE, TF1 INFO vous éclaire pendant un mois autour de la thématique : "Quel rôle pour la tech dans la transition écologique ?"Développement d’énergies propres, prévention des risques climatiques, préservation des sols et des mers, etc. Des robots, intelligences artificielles et produits high tech apportent des solutions indispensables pour enrayer le réchauffement climatique. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); À condition de s’en servir avec parcimonie et de changer de comportement.

Du gaz à base de fumier, des drones pour identifier les besoins des terres agricoles, une application mobile pour quantifier notre bilan carbone, etc. Les initiatives pour limiter nos émissions de CO2, mieux gérer nos ressources d’eau et de nourriture, fluidifier le trafic routier ou encore réduire notre consommation énergétique se multiplient. Les nouvelles technologies, à travers les robots par exemple, observent l’environnement, l’interprètent et nous guident pour nous permettre de prendre des décisions les plus saines possibles pour la planète. Peu de domaines échappent à la green tech : l’agriculture, l’alimentation, le logement ou la communication voient l’innovation en transformer les usages.

GreenTech, CleanTech, EcoTech… Appelez-là comme vous voulez. Mais depuis une quinzaine d’années, la tech se veut plus verte et plus durable. Le mouvement prend de la force à mesure que les consommateurs prennent conscience collectivement des dégâts qu’ils causent à leur planète. D’après un sondage OpinionWay pour Microsoft France, 55 % des Français se disent personnellement préoccupés par la pollution numérique, inquiétude accentuée chez les jeunes et les actifs. La green tech répond en proposant une nouvelle manière de vivre et de consommer adaptée aux exigences environnementales et aux signaux d’alerte envoyés par la nature. Les développeurs, ingénieurs et autres philanthropes ambitionnent d’utiliser les nouvelles technologies et l’ingénierie de pointe pour réduire l’impact de l’Homme sur la Terre, pérenniser son existence, réparer son empreinte nocive et préserver les ressources.

Pouvoirs de l’intelligence artificielle

Pour relever ce défi, l’intelligence artificielle (IA) semble particulièrement appropriée. Une batterie de capteurs permet à son système technique de percevoir son environnement en collectant en permanence des données. Elle les exploite pour identifier des problèmes, calculer les enjeux et apporter des réponses précises, cohérentes et efficaces. L’IA aide déjà à réguler le chauffage dans les immeubles, surveiller les feux de forêts et la circulation routière.

Frédéric Bretar, responsable de l’observatoire du climat initié par le CNES (Centre national d’études spatiales), souligne surtout que l’IA progresse sans arrêt : "Les algorithmes fonctionnent par apprentissage : plus elles disposent de données, mieux l’IA apprend et devient capable d’apporter de meilleures solutions. S’agissant des systèmes d’alerte météorologiques, par exemple, connaître les perturbations passées dans un environnement défini lui permet de nourrir son algorithmie et de perfectionner ses prévisions." Plus fiable et précise, l’IA offre la possibilité de préparer davantage d’éventuelles évacuations avant un ouragan, par exemple, ou de mieux déployer les secours.

France mobilisée

De plus en plus d’États et de pouvoirs publics soutiennent le mouvement. En Asie, la Chine met le paquet et accapare par exemple les marchés de l’éolien. La France s’y met depuis 2016 avec la création de la French GreenTech. L’incubateur soutient et accompagne les jeunes entreprises innovantes dont les produits ou les services contribuent à la croissance verte. Plus poussée, la French Tech Green 20 accompagne 20 start-ups greentech en capacité de devenir des leaders technologiques en matière de transition écologique. Parmi ces innovations encouragées, on trouve :

- BeFC : cette pile de biocarburants permet une production d’énergie durable et pratique à petite échelle pour éradiquer les piles jetables.

- Greenly : cette application mobile calcule l’empreinte carbone de tous nos achats.

- Neoplants : ces plantes éliminent les principaux polluants de l’air grâce à des outils biotechnologiques.

Frédéric Bretar se réjouit que tous les opérateurs publics fassent de la planète une préoccupation majeure : "Aujourd’hui, toutes les agences spatiales internationales font du climat. Par exemple, le CNES a soutenu le projet Thermocity. Des images satellites permettent d’étudier les îlots de chaleur urbains l’été et les déperditions thermiques l’hiver. Le développement d’un outil d’analyse de la thermographie urbaine nous aide à adapter les villes au changement climatique."

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Les groupes privés concernés

La sphère privée n’est pas en reste. Walter Delage, responsable RSE du groupe Iliad, pense que nous restons le moteur de la transformation. Il lance un appel : "Il y a un risque de décalage entre l’engagement de l’entreprise et la réalité perçue par l’utilisateur". Il souhaite que tout le monde joue le jeu "à condition que les promesses se transforment en réalité." Son groupe s’attelle, notamment, à développer des box Internet éco conçues aux composants et matières reconditionnées, capables de se mettre en veille lorsqu’on ne les utilise pas pour économiser de l’énergie.

À Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d’Oise), Scaleway, filiale d’Iliad, a ouvert le premier data center adiabatique de France. Complètement dépourvu de climatisation, le système injecte de l’eau en haut de panneaux constitués de bandelettes de papier. L’eau s’évapore ensuite et refroidit l’air de 8 à 10 degrés. "Les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient déjà ce principe chimique tout simple avec du papyrus : l’évaporation de l’eau produit du froid. Nous n’avons besoin que de quelques litres d’eau sans gaz frigorigène", se réjouit Walter Delage.

Certaines entreprises se dédient à la cause environnementale. Pascal Mauberger, fondateur de McPhy Energy, a remarqué par exemple que l’énergie solaire et éoliennes reste intermittente et que l’on perd toute surproduction. Il a fondé sa société en 2008 afin de stocker l'électricité sous forme d'hydrogène solide. Combiné à du magnésium, il se compacte en galettes de 30 centimètres de diamètre, équivalant à 600 litres d'hydrogène, que l’on peut chauffer pour lui redonner une forme gazeuse. Une pile à combustible classique transforme l’énergie produite et alimente une voiture ou une petite centrale.

Changer de comportement

Les acteurs du numérique, qu’ils se tournent vers la téléphonie, le spatial ou l’agriculture semblent d’accord : les nouvelles technologies ne sauveront pas la planète. Hubert Guillaud, rédacteur en chef d’InternetActu, postule même que plus la tech se déploie, plus elle entrave la transition environnementale : "La technologie produit des effets difficiles à mesurer. Dès que de nouveaux outils apportent une nouvelle solution, ils créent irrémédiablement de nouveaux problèmes." Au-delà de l’empreinte carbone, sur lequel la tech se concentre trop d’après plusieurs chercheurs, l’acidification de l’eau et du sol, l’eutrophisation des milieux aquatiques, l’oxydation photochimique ou encore l’épuisement des ressources abiotiques dégradent tout autant l’environnement.

Nous devons donc d’abord changer de comportement. Il faut limiter l’effet rebond provoqué par les nouvelles technologies : elles génèrent trop de nouveaux besoins que les solutions écologiques qu’elles apportent ne compensent plus. La sobriété technologique commence à s’imposer. Walter Delage rappelle que la logique économique suit la logique écologique : "Ce qui coûte moins cher (plus léger, facile à produire et à transporter) garde forcément un meilleur impact écologique."

Appel à projets !

Comme chaque année, Entreprises pour l’Environnement (EpE), LCI/TF1 et les sponsors du Prix lancent leur appel à projets pour le Prix Jeunes pour l’Environnement doté de plus de 15 000 €. Cette année, les moins de 30 ans sont invités à formuler des idées concrètes et inédites en répondant à la problématique suivante : Tech et transition écologique -Du low-tech au high-tech, quelles technologies pour réussir ? Greentech, Agtech, Fintech, Biotech, Foodtech, Medtech, Tech4good… les appellations dans les métiers des technologies fleurissent, boostées par le dynamisme du secteur en pleine croissance. De plus en plus ancrées dans notre quotidien, les innovations technologiques offrent des nouveaux services aux sociétés mais leurs impacts environnementaux posent question. Le débat est maintenant largement ouvert : la transition écologique viendra-t-elle de la tech ou plutôt de changements de comportements et d’usages moins énergivores ? Entre durabilité du high-tech et désirabilité du low-tech, les avis de toutes les parties prenantes sont nombreux et contradictoires. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Envoyez vos idées inédites ou solutions concrètes pour concilier transition écologique et technologies : . Dépôt des dossiers jusqu’au 18 mars 2022. 

Pour plus de précisions, rendez-vous sur le site dédié.


Geoffrey Lopes

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