Protocoles à « vecteurs de distance » et « états de lien » par l’image …Il existe deux catégories de vacanciers : Show
Les premiers lorsqu’ils partent en vacances, c’est une aventure : On verra bien comment ça se passe ! Pour les seconds, c’est une galère, le parcours du combattant ! Il faut qu’ils sachent tout à l’avance (où j’arrive, qui m’accueille quand je pars et comment, etc). Personnellement, je suis plutôt dans le deuxième groupe (je sais … vous vous en fichez !). Supposons qu’un individu de chaque catégorie souhaitent se rendre à Djibouti (pourquoi pas ?) depuis Paris :
Le premier se contente d’une information de proximité qui lui indique une direction et un coût. Il va choisir la route via Marseille car son coût est moindre (le nombre de kilomètres). Le second demande un détail de la route à suivre. Pour aller à Marseille prendre le train à Gare de Lyon, 70€ de ticket, 450 Km, 3 heures. Puis prendre l’avion à Marignane direction Djibouti, pas d’escales, 2950 Km, 1000€ de billet, 5 heures de vol. Il existe également une possibilité de se rendre à Djibouti par Le Caire, prendre l’avion à Charles de Gaulle, escale à Dubai, 3500 Km, 1200€ de billet, 7 heures de vol. etc … Le second va calculer le coût de la route lui-même : 450 Km + 2950 Km = 3400 Km contre 3500 Km direct. Il passe aussi par Marseille car son critère de choix est également le nombre minimum de Km (je sais, il est finalement guère plus futé que le premier !). Mais l’important est que son choix n’est pas basé que sur l’information du panneau de direction, il a détaillé la route est recalculé le coût. Si la distance entre Marignane et Djibouti changeait (elle est bien bonne celle-là !), il pourrait recalculer le coût facilement. Toute la différence est là ! Le premier fonctionne en « vecteurs de distances » alors que le second fonctionne en « états de liens » ! Le premier considère une route uniquement sur une indication de direction et de coût émanant d’une information de proximité (le panneau). Le second considère une route sur une analyse de ses différentes composantes. A l’inverse du premier, il a connaissance du détail de la route. Pour être simpliste et abrupte on pourrait dire que le second réfléchi et pas le premier ! La réalité …L’image précédente illustre bien la différence fondamentale entre les deux approches en matière de construction des tables de routage. Transposons donc l’image à la réalité.Prenons pour exemple la topologie réelle du réseau ci-contre et examinons comment chacun des deux types de protocoles va transcrire cette topologie dans une table de routage. Vecteurs de distanceLes protocoles de ce type ont un fonctionnement assez simple :
Au final, le routeur se croit le centre du monde (du moins du réseau). Toutes les destinations sont des routes qui prennent des directions via des routeurs adjacents. Ce sont donc des vecteurs. Chaque route à un coût, c’est le poids du vecteur. Vous savez maintenant pourquoi on appelle cela un protocole à vecteurs de distances ! Le concept est imagé dans les deux schémas présentés. Le schéma du haut indique la topologie réelle du réseau, chaque routeur donne accès à un réseau IP (IP1 à IP7). Le schéma de droite présente la vue que le routeur contrôlant IP7 a du réseau. Il a l’impression d’être le centre du réseau, les autres réseaux IP lui apparaissent accessible via ses voisins (IP5, IP3 et IP4). Chaque réseau de destination est un vecteur vers un voisin, d’une longueur variant avec le coût de la route. Le vecteur IP1 est plus long que le vecteur IP6, son poids est plus important, car il faut faire 2 sauts pour atteindre IP1 contre un seul saut pour IP6. États de liensLorsque nous étudierons RIP nous verrons que les protocoles à vecteurs de distance présentent au moins deux inconvénients majeurs :
Il a donc été nécessaire d’imaginer un autre type de fonctionnement. Nous ne l’étudierons pas ici en détail, ce sera l’objet d’un cours spécifique. Le principe est le suivant :
Donc les différences fondamentales avec un protocole à vecteurs de distances sont :
Malheureusement, il y au moins trois inconvénients (il y a toujours des inconvénients ! Rien n’est parfait en ce bas monde !) à l’utilisation de ce type de protocole :
Quels protocoles pour quelle famille ?Les protocoles de routage se divisent donc en deux familles. J’ai délibérément retiré les protocoles de routage externe (EGP et BGP) qui ne peuvent être classés dans l’une ou dans l’autre famille. En effet, ils établissent des connexions avec d’autres routeurs et échangent des informations selon des mécanismes très différents. Pour BGP la notion de coûts est de plus très complexe et n’a rien à voir avec les coûts des IGP. J’ai également éliminé les protocoles IS-IS et ES-IS car je ne les connais pas assez pour les classifier ! Si quelqu’un à un avis éclairé sur la question, je suis preneur !
Conclusion du chapitreJ’espère avoir été suffisamment clair sur le concept. Si vous n’avez aucune connaissance du routage, il est probable que ce chapitre vous aura semblé un peu nébuleux, obscur, indigeste, etc. Rassurez-vous, après une explication détaillée du fonctionnement de RIP vous comprendrez parfaitement le fonctionnement d’un protocole à vecteurs de distances et aborderez donc plus facilement la différence avec l’état de liens ! Donc rendez-vous au chapitre suivant : RIP. Page Précédente | Page SuivanteQuels sont les types de protocoles ?On distingue généralement deux grands types de protocoles : les protocoles routables et les protocoles non routables. Dans les sections suivantes, nous allons étudier ces deux types de protocoles. Ensuite, nous examinerons les protocoles routables les plus utilisés sur les réseaux locaux – TCP/IP, IPX/SPX.
Quels sont les protocoles les plus connus sur internet ?Le nom TCP/IP se compose des deux protocoles les plus importants pour la communication Internet : le Transmission Control Protocol (TCP) et l'Internet Protocol (IP). Ce terme couvre cependant également plusieurs autres protocoles : dont l'Internet Control Message Protocol (ICMP) et l'User Datagram Protocol (UDP).
Quel est le protocole le plus utilisé ?Le modèle OSI est donc plus facile à comprendre, mais le modèle TCP/IP est le plus utilisé en pratique.
Quel est le rôle des protocoles ?Le rôle du protocole est donc de régir la manière dont l'émetteur et le récepteur vont échanger des informations et donner une signification commune aux données brutes qu'ils s'échangent.
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