Les causes de lexplosion demographique

Communiqué de base

EFFETS DE LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE SUR LA RÉALISATION DES OMD DANS LES PAYS LES MOINS AVANCÉS, THÈME DE RÉFLEXION POUR LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT

La Commission tiendra sa quarante-deuxième session du 30 mars au 3 avril, au Siège des Nations Unies

NEW YORK, le 26 mars (Division de la population des Nations Unies) -- Un ralentissement de la croissance démographique associé à la réduction de la taille des familles peut contribuer, dans les pays les moins développés, à réduire la pauvreté et permettre d’atteindre plus facilement les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), selon un rapport* des Nations Unies qui sera présenté à la Commission de la population et du développement, dont la quarante-deuxième session aura lieu au Siège de l’ONU à New York, du 30 mars au 3 avril.

Aujourd’hui, la croissance démographique rapide, provoquée par un taux de fécondité élevé et durable, est associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d’éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle qui restent élevés.  Les forts taux de croissance démographique dans les pays les moins avancés constituent donc un obstacle pour la réalisation des OMD, estime la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales.

Le rapport précise que les pays les moins avancés, dont la plupart sont situés en Afrique subsaharienne, sont en retard dans la réalisation de l’objectif de réduction de la fécondité.  Ils connaissent de ce fait une forte croissance démographique depuis les années 1960.

Dans ces pays, le taux de fécondité est toujours élevé, malgré une légère baisse au cours des 10 dernières années, il est passé de 5,7 à 4,6 enfants par femme.  Dans les autres pays en développement, ce taux, qui était tombé à 3,1 enfants par femme entre 1990 et 1995, est aujourd’hui à 2,5.  À cause du taux élevé de fécondité, la population des pays les moins avancés continue à augmenter à un rythme de 2,4% par an, ce qui représente le double de la croissance démographique du reste du monde en développement où le taux est de 1,2% par an.

D’autres rapports, dont sera saisie la Commission, expliquent comment la réduction de la taille des familles peut contribuer à diminuer la pauvreté.  Une famille plus petite peut, en effet, économiser davantage et investir plus dans l’éducation et la santé de chaque enfant.  Ils démontrent aussi qu’une planification familiale peut améliorer la santé des mères et les chances de survie des jeunes enfants.  En outre, une croissance modérée de la tranche de population constituée par les enfants peut permettre aux gouvernements de dépenser davantage par enfant dans les secteurs de l’éducation et de la santé.

Au cours de cette session, la Commission de la population et du développement réfléchira sur la base de ces éléments, avant d’établir des directives sur la façon d’arriver plus vite à l’objectif universel de santé reproductive.

Elle tiendra huit séances plénières dans le cadre desquelles elle entendra trois orateurs principaux.  Le 30 mars, M. David Canning, professeur au Département de la population et de la santé internationale à la Harvard School of Public Health, parlera des effets de la croissance démographique et des changements de la pyramide des âges sur la poursuite des OMD.

M. Jean-Pierre Guengant, Représentant résident de l’Institut de recherche pour le développement au Burkina Faso, discutera, le 31 mars, des conséquences de la croissance démographique pour les pays les moins développés, en insistant sur le rôle de la santé reproductive.  Le 1er avril, Mme Zeba Sathar, Directrice de programme pays au Conseil de la population du Pakistan, s’exprimera sur les liens entre la parité entre les sexes, la population et la réalisation des OMD.

Ces intervenants participeront aussi à une conférence de presse, le 1er avril à 13 h 30, en même temps que Mme Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population au Département des affaires économiques et sociales.

Un rapport** du Secrétaire général dresse le bilan des activités menées dans le domaine de la population en 2008 par la Division de la population du Département des affaires économiques et sociales.  Ces activités ont porté notamment sur l’analyse de la fécondité, de la mortalité et des migrations internationales; l’établissement des estimations et projections démographiques à l’échelle mondiale; le suivi des politiques démographiques; et l’analyse des rapports entre population et développement.

La Commission sera également saisie d’un rapport du Secrétaire général sur les tendances démographiques à l’échelle mondiale (E/CN.9/2009/6) et du projet de programme de travail de la Division de la population pour l’exercice biennal 2010-2011 (E/CN.9/2009/CRP.1).

Si la population mondiale devait vieillir au cours des prochaines années, celle des pays où le taux de fécondité est élevé restera jeune.  Entre 2010 et 2050, la population de 31 pays, dont la plupart figurent parmi les moins avancés, va doubler.  Parmi ces pays, l’Afghanistan, le Burkina Faso, le Niger, l’Ouganda, la Somalie et le Timor-Leste vont voir leur population augmenter de 150% au moins.

En 2008, pour la première fois dans l’histoire, la population urbaine est devenue plus importante que la population rurale.  D’ici à 2050, 70% de la population mondiale vivront dans les agglomérations urbaines.

La Commission de la population a été créée par le Conseil économique et social en 1946 et rebaptisée « Commission de la population et du développement » en 1994.  En tant que commission technique de l’ECOSOC, elle a pour mandat de suivre et d’évaluer la mise en œuvre, aux niveaux national, régional et international, du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD), qui s’est tenue au Caire en 1994.

La Commission s’intéressera aussi aux flux de ressources financières devant concourir à l’application du Programme d’action de la CIPD, question abordée dans un rapport du Secrétaire général préparé par le Fonds des Nations Unies pour la population (E/CN.9/2009/5).  Ce document indique que l’aide fournie par les donateurs pour la mise en œuvre du Programme d’action s’est accrue, passant de 7,4 milliards de dollars en 2006 à 8 milliards en 2007.  Mais cette augmentation est la conséquence d’une aide plus grande dans le domaine des soins pour les personnes vivant avec le VIH/sida.

Dans un autre rapport (E/CN.9/2009/4), le Secrétaire général réaffirme que la population, la santé reproductive et les questions de parité entre les sexes sont des éléments cruciaux pour le développement et la réalisation des OMD.  Il souligne les efforts menés pour réduire la mortalité maternelle, dans le but d’atteindre l’objectif 5 des OMD, et l’élan suivi pour celui de l’accès universel à la santé reproductive d’ici à 2015.

La Commission est composée de 47 membres, élus sur la base de la représentation géographique équitable, qui siègent pour une période de quatre ans.  Les membres de la quarante-deuxième session sont: Afrique du Sud, Allemagne, Bangladesh, Belgique, Bénin, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chine, Colombie, Comores, Croatie, Espagne, États-Unis, Fédération de Russie, Finlande, Gambie, Grenade, Guinée équatoriale, Guyana, Honduras, Inde, Indonésie, Jamaïque, Japon, Kazakhstan, Kenya, Liban, Malaisie, Maroc, Mexique, Oman, Ouganda, Pays-Bas, Pérou, Pologne, République islamique d’Iran, Royaume-Uni, Sierra Leone, Sri Lanka, Suède, Suisse, Tunisie, Ukraine, Uruguay et Zambie.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site www.unpopulation.org ou contactez le Bureau de Mme Hania Zlotnik, Directrice de la Division de la population au Département des affaires économiques et sociales, tél: (212) 963-3179, fax: (212) 963-2147.

*     Rapport du Secrétaire général sur le suivi des programmes de population, centré sur la contribution du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement aux objectifs de développement convenus à l’échelon international, notamment les OMD, publié sous la cote E/CN.9/2009/3

**    Document publié sous la cote E/CN.9/2009/7

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Qui a inventé l'explosion démographique?

Origines de l'explosion démographique Sans aucun doute, le modèle de transition démographique mis au point par le démographe américain Warren Thompson en 1920 est l'un des plus adéquats pour expliquer l'origine de l'explosion démographique.

Quels sont les conséquences de l’explosion démographique ?

Il se produit une chute typique des taux de mortalité et de natalité en raison de l'amélioration des conditions de vie entraînant une faible croissance démographique, un phénomène appelé transition démographique. Elle est associée à l'urbanisation et à la croissance et se déroule en quatre phases:

Qui a inventé la révolution démographique?

La transition et l'explosion démographiques. En 1934, peu d'années après la jonction entre le modèle de Lotka et la technique des projections de population, le démographe français, Adolphe Landry, a proposé d'interpréter l'évolution de toutes les populations selon le schéma d'une « révolution démographique ».

Qu'est

Plus tard, dans les années 1700, une période de transition démographique a été introduite, entraînant une diminution du taux de mortalité infantile due à l'amélioration de l'alimentation, des médicaments, de la santé et surtout de la santé. Cependant, à cette époque, le taux de natalité était encore assez élevé.

Quelle sont les causes de l'explosion démographique ?

Ce peut être par une augmentation de la mortalité (on parle alors de « piège malthusien ») qui ramène au point de départ ou par une baisse de fécondité qui permet d'envisager une croissance économique. La prédiction positive de la transition démographique est cependant en train de se réaliser.

Quel sont les causes de l'explosion démographique en Afrique ?

Les niveaux de fécondité élevés en Afrique subsaharienne sont le résultat de la persistance d'un fort désir d'enfants dans la région. En effet, les femmes interrogées à ce sujet indiquent un nombre idéal d'enfants compris entre 4 et 9 enfants (contre 2 à 3 enfants dans la plupart des autres pays en développement).

Quelles sont les causes de la démographie ?

Aujourd'hui, la croissance démographique rapide, provoquée par un taux de fécondité élevé et durable, est associée à des taux de pauvreté plus élevés, de faibles taux d'éducation primaire et des taux de mortalité infantile et maternelle qui restent élevés.

Quelles sont les causes et les conséquences de l'explosion démographique ?

Une explosion démographique est généralement génératrice de pauvreté et de fragilité économique : les structures économiques et aussi sociales du pays n'ont pas le temps de s'adapter à la taille de la population.